Tous les ans, le salon Formnext est l’événement international de la fabrication additive à ne pas manquer. L’occasion pour les acteurs de l’impression 3D à travers le monde de présenter leurs nouveautés. Cette année, pas de poignées de main, ni même de stands, l’édition 2020 était 100% digitale. Cela n’a pas empêché 203 exposants de répondre présent sur la plateforme en ligne. A3DM Magazine vous présente plusieurs matériaux et logiciels qu’il ne fallait pas rater.
Les nouveaux matériaux de la fabrication additive
Le filament polyuréthane thermoplastique ESD de Essentium

Le fabricant américain de machines et matériaux de fabrication additive Essentium a dévoilé un nouveau filament ESD thermoplastique. Contrairement aux autres matériaux antistatiques qui ne sont disponibles qu’en noir ou en gris, le TPU 58D-AS est rouge. Destiné aux secteurs aéronautique et spatial, ce filament possède une grande résistance aux impacts et à la torsion. Il est également résistant aux hautes températures et adapté à une utilisation pour une salle blanche et une fabrication électronique.
En parallèle de cette annonce, le fabricant américain a annoncé deux autres matériaux haute performance. Le PET-CF, chargé à 15 % en fibre de carbone, et le SABIC’s ULTEM 9085, possédant une haute résistance mécanique.
Nouvelle poudre en alliage d’aluminium pour Fehrmann Alloys
Le fabricant allemand Fehrmann Alloys a dévoilé sa nouvelle poudre en alliage d’aluminium pour la fabrication additive métal. L’AlMgty-90 est une poudre aux capacités similaires à l’AlSi10mg qui possède une densité de 99 %. Elle va permettre d’améliorer les performances de la fabrication additive métal, en réduisant notamment les temps de production et les coûts de matériaux. Comme tous les alliages en aluminium, l’AlMgty-90 possède une grande résistance à la corrosion, est polissable et soudable. La poudre dont les particules mesurent entre 20 et 70 microns présente également une résistance à la traction supérieure à 400 MPa et un allongement à la rupture de plus de 25 %.
Deux nouvelles résines chez Nexa3D

La résine XCast
Le fabricant de matériaux américain Nexa3D présente deux nouvelles résines. La première, polyvalente, est la xPRO410. Cette résine a été développée en collaboration avec Henkel dont le polymère LoctitePRO410 a inspiré la formule. La deuxième résine est la xCast, « une alternative moins coûteuse à l’impression 3D métal », a expliqué le fabricant. Elle se caractérise notamment par une calcination plus propre pour divers métaux, dont les alliages en titane ou en aluminium. Le fabricant précise également que cette résine possède des caractéristiques qui permettent une impression de motifs plus rapide et une réduction du temps de séchage des pièces. Ces deux résines sont optimisées pour être imprimées sur le système de fabrication additive NXE400 de Nexa3D, notamment avec le logiciel NexaX.
Tiger Coating dévoile sa poudre ignifuge
Tiger Coating a dévoilé, durant le salon international Formnext, une nouvelle poudre développée en collaboration avec le constructeur chinois Farsoon Technologies. Cette poudre ignifuge est idéale pour les secteurs de l’automobile, l’aérospatial, l’électronique et les transports. Nommée « TIGITAL 3D-Set PPP 371 », elle possède une haute résistance chimique et mécanique ainsi qu’une bonne isolation électrique. Ce matériau a été développé pour être utilisé sur l’imprimante 3D HT252P de Farsoon Technologies.
Les nouveaux logiciels pour l’impression 3D
Le logiciel de visualisation pour l’impression 3D métal d’Interspectral

Le logiciel AM Explorer a été développé par Interspectral en collaboration avec le Centre de Compétence de Siemens à Finspång, en Suède. Il permet à l’opérateur de fusionner et d’analyser les fichiers, de simuler une impression, de parcourir les données du modèle 3D ou encore de scanner l’état de sa machine. De la simulation à l’impression, l’opérateur peut suivre, en détail, la production de sa pièce.
Après plus d’un an de développement, AM Explorer est maintenant disponible pour l’intégralité des opérateurs d’impression 3D. « La première étape pour permettre des conceptions complexes de grande envergure et pousser plus loin les possibilités de la fabrication additive est de voir et de comprendre ce qui a vraiment été imprimé », a expliqué Andreas Graichen, chef de groupe au sein du centre de compétence AM de Siemens Energy à Finspång, en Suède.
Le logiciel de réparation d’impression de Desktop Metal

Desktop Metal a annoncé le lancement de son nouveau logiciel d’analyse des fichiers de modélisation pour repérer et corriger les erreurs cachées dans un modèle 3D. Ce logiciel, Live Sinter, repère notamment les possibles distorsions, pliures et diminue au maximum le besoin de supports. L’utilisateur obtient ainsi un résultat optimal pour chacune de ses impressions 3D. Il permet aussi l’impression de géométries complexes qui, sans lui, seraient pratiquement impossibles à produire. « En améliorant la forme et les tolérances dimensionnelles des pièces imprimées, le succès de l’impression des géométries complexes sur la première pièce est amélioré et le coût et le temps associés au post-traitement sont réduits », a expliqué le fabricant.