Basée à Villeurbanne dans la banlieue lyonnaise, la start-up Healshape développe des implants mammaires imprimés en 3D permettant de régénérer les tissus de la patiente. Cette solution naturelle, personnalisable et transitoire permettrait à terme la reconstruction du sein définitive. A3DM Magazine a eu la chance de pouvoir échanger avec la PDG de Healshape, Sophie Brac de la Perrière. Rencontre avec la start-up qui construit aujourd’hui le futur de la chirurgie reconstructrice.
Bonjour. Pouvez-vous nous raconter comment est né le projet Healshape ?
Healshape a été créée suite au constat du faible taux de reconstruction mammaire après une mastectomie pour les patientes atteintes d’un cancer du sein. Healshape, ce sont 6 confondateurs : Amélie Thepot et Morgan Dos Santos, co-fondateurs de LabSkin Créations, Christophe Marquette, le fondateur de la plateforme collaborative 3d.FAB, Caroline Durand pharmacienne, Luciano Vidal chirurgien et moi-même. Pour ma part, j’ai travaillé seize ans chez Sanofi, dont quatorze ans en business development, et j’avais envie de réaliser un projet entrepreneurial. Ce sont avant tout cette rencontre de profils complémentaires et expérimentés et une volonté commune d’entreprendre qui ont mené à la naissance de ce projet. Healshape s’appuie sur un brevet portant sur l’encre biologique et du savoir-faire en impression 3D et ingénierie tissulaire pour développer ces solutions de reconstruction mammaire.
Healshape est spécialisée dans l’impression 3D d’implants mammaires, pouvez-vous nous expliquer comment vous les imprimez ?
La fabrication de nos implants repose sur l’impression 3D. Healshape imprime en 3D des implants mammaires à partir d’un biomatériau résorbable qui peut être implanté dans le corps. Cet implant va aider les cellules de la patiente à se régénérer et donc permettre un résultat esthétique et définitif.

Les avantages sont donc nombreux par rapport à une prothèse traditionnelle...
En effet, cette solution n’utilise que des bio-polymères bien tolérés par le corps sans aucun composant synthétique. Elle ne nécessite pas de multiples interventions chirurgicales. Elle est personnalisable et permet surtout d’obtenir résultat qui deviendra définitif puisqu’elle permet la reconstruction des propres tissus de la patiente. Notre solution permet ainsi d’éviter le stress lié aux résultats incertains, à l’accumulation d’opérations lourdes et à l’implantation d’un corps étranger.
Votre implant est personnalisé. Vous numérisez le sein de la patiente ?
En effet, nous modélisons l’implant à imprimer selon une imagerie du sein de la patiente. Cela peut donc se réaliser sur le sein avant la mastectomie, à défaut le sein controlatéral est une bonne alternative.
Quel est le futur pour Healshape ?
Dans un premier temps, nous espérons pouvoir mener à bien notre phase préclinique qui nous permettra de pouvoir commencer les essais cliniques dès 2023. Notre premier enjeu est l’impression de ces implants mammaires naturels. A plus long terme, nous espérons pouvoir étendre ses applications à la reconstruction des tissus en général.
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